Je ne tire plus autant de lait qu’avant mais j’avais écrit ce billet. Si cela vous aide, tant mieux.
Si tu es mon collègue, et que tu n’as pas d’enfants, je te conseille de réfréner ton envie de lecture et de passer ton chemin, ou de ne jamais m’avouer que tu lis ce blog 😀
Pour le contexte, c’est la 2ème fois que j’allaite après la reprise du travail. J’ai repris à leur 2,5 mois à chaque fois.
Mon premier enfant a été allaité 13 ou 14 mois, donc 5 mois en LM exclusif, ensuite en mixte. La deuxième de 7,5 mois est encore allaitée, dont 7 mois en LM exclusif et on vient de passer en mixte, doucement, puisque je fournis encore un peu de lait tiré, et qu’elle est gardée à mi-temps (25h/semaine).
Pause tirage
Je profite de mes 2 pauses légales, de 30 minutes maximum chacune, sur mon lieu de travail, et en plus je tire sur la tétée du matin au réveil et la tétée de retrouvailles. Le matin car c’est à ce moment que la production est la plus importante, et aux retrouvailles aussi. L’assistante maternelle s’attend à ce que je fournisse 3 biberons de 200mL par jour (et ce n’est pas énorme au vu des calculs pour les quantités), soit 600mL par jour. On dira que mon lait est…concentré.
J’ai testé plusieurs lieux pour tirer, et le principal atout pour moi est pouvoir avoir l’esprit tranquille donc que le lieu ferme à clef. Je tire donc dans une remise un peu credo, qui a un point d’eau mais l’évier est occupé en général par une serpillière donc je ne l’utilise pas.
L’autre possibilité est d’utiliser les WC handicapés : ils sont propres car nettoyés régulièrement, ils ferment à clef pour la tranquillité. Mais cela reste des WC donc l’aspect psychologique est différent.
Chez moi, je prépare ma sacoche de tire-lait en mettant dedans :
- le moteur avec les piles rechargeables (modèle Ardo Calypso) dans un sac congélation
- les téterelles pré-branchées sur les biberons de tirages (c’est Medela compatible) protégées par un sachet congélation
- un torchon à me mettre sur les genoux pour éviter les tâches, et qui me sert à emballer les téterelles sales
- des lingettes nettoyantes désinfectantes avec Javel
- des piles de rechange
- la glacière avec les biberons vides (2 par tirage), les bouchons des biberons branchés et les pains de glace
Durant le tirage lui-même, je passe le premier moment à m’installer. Pour prendre l’exemple d’un tirage dans les WC handicapés. Je commence par dégainer mes lingettes et nettoyer : le sol où je poserais ma sacoche, le rebord où je poserais ma glacière, l’abattant des toilettes où je poserais mon tire-lait.
Ensuite, je déballe mon tire-lait (moteur), je le pose de façon stable et j’y accroche les porte-biberons (les oublier m’a conduit à renverser un biberon). Je sors de la glacière les bouchons pour les biberons, et je les pose à un endroit stable.
Je branche le tuyau d’air au moteur, je m’asseois, je déplie mon torchon sur mes genoux. Je remonte mon haut et parfois je mets un foulard pour avoir chaud.
Au début, je tire vite et doucement, tout en convoquant le souvenir de mon bébé : je regarde des photos, je pense à elle, et bientôt le lait coule. Au bout de 5-6 minutes que le lait coule, je passe en mode de tirage plus intense.
Si tout va bien, j’ai 100mL dans chaque biberon à la fin du tirage. Du moins, j’ai 200mL en tout même si c’est 120mL dans l’un et 80mL dans l’autre.
Ensuite, je décolle doucement la téterelle du sein, je bénis mon torchon de rattraper les quelques gouttes de lait. Je pose mes biberons dans le porte-biberon. Je me rhabille, toujours assise. Je dévisse doucement le biberon, je mets le bouchon, et je pose la téterelle « sale » sur mes genoux. Idem avec l’autre biberon. Je commence par le plus rempli, car parfois le bouchon m’a échappée, et j’ai alors pu le boucher avec l’autre bouchon. Quand je suis fatiguée, je prends des bouchons en plus dans la glacière, voire un biberon vide en plus (l’air isole et ce n’est pas tellement plus lourd).
Je pose mes biberons pleins sur le rebord, je pose les téterelles emballées dans le torchon sur ma chaise, et je range mon tire-lait. Je sépare les éléments, et remballe bien le moteur dans un sac congélation. (J’ai eu du lait qui a fui dans la sacoche car biberon mal fermé, une fois).
Ensuite, je profite de mes 5 dernières minutes de pause pour laver les téterelles à l’eau chaude et au produit vaisselle si possible. Je l’ai fait pour mon premier enfant à l’eau froide et au savon pour les mains. Cela fonctionne aussi. J’égoutte bien les téterelles et la valve en caoutchouc, j’essuie grossièrement et je mets le tout encore humide dans le torchon, qui absorbera le reste.
Le dernier tirage de la journée, je prends du temps à « brancher » les biberons de tirage, mais je gagne du temps à ne pas laver les téterelles, que j’emballe sales dans le torchon (parfois, si j’ai le temps, je les rince à l’eau).
Conservation du lait
J’emporte une glacière de petit format avec 3 mini-pains de glace dedans. Je mets la glace à 7h30 du matin et le premier lait (chaud, donc) à 10h30. De 10h30 à 19h, le lait est dans sa glacière. Je préfère gérer mon petit matériel plutôt que de squatter le frigo.
En rentrant chez moi, je mets les petits biberons de tirage au réfrigérateur et je lave mes téterelles. Parfois le père le fait pour moi.
Si c’est pour le lendemain, je « fais les biberons » le soir après le coucher des enfants.
Si c’est pour dans quelques jours, je congèle mon lait. Depuis le temps, j’ai acheté des bacs à glaçons dédiés au lait maternel : ils ont la forme de bâtonnets donc rentrent bien dans les goulots de biberons Medela fort étroits, et chaque bâton fait 30mL de lait, ce qui est facile à doser.
Auparavant, j’utilisais des sachets à glaçons, une copine m’avait donné l’astuce. Pour la marque que j’utilisais, 4 glaçons faisaient 100mL. Evidemment, ce n’était pas de tout repos : pour remplir les sachets à glaçons, et même pour remplir les biberons, je mets un petit plateau en plastique qui recueille les éventuelles fuites, ou une assiette. En pratique, je n’ai jamais eu que quelques gouttes, mais cela me rassure d’avoir ce garde-fou. J’écrivais la date et la quantité au marqueur indélébile en bas du sachet à glaçons.
Ensuite, je versais doucement le lait dans le sachet à glaçons. Et pour fermer le sachet, j’utilisais des pinces à linges, 4 ou 6 pour bien « serrer » le lait dans poches de glaçons. Les pinces à linges passent au congélateur sans problème.
Et pour fournir à l’assmat, je démoulais les glaçons, que je conditionnais en paquets de 150mL dans des sacs congélations avec le tortillon en fil de fer. Ainsi, l’assmat, avec un bébé qui a faim n’avait pas à manipuler trop le sachet de glaçons, elle peut piocher la quantité qu’elle veut.
Tous mes trucs
Si je résume tous les « trucs » que j’ai utilisés, glanés de ci, de là :
- sacs congélations pour protéger les téterelles et le moteur du tire-lait
- lingettes désinfectantes pour tirer partout
- torchon ou lange pour protéger ses habits et emballer les téterelles
- brancher à l’avance les biberons de tirage sur les téterelles fait gagner du temps
- piles rechargeables de bonne qualité
- sachets à glaçons pour congeler le lait
- démouler les glaçons pour l’assmat : lui rendre la vie plus facile
- plateau quand on transvase le précieux liquide, pour récupérer le lait qui a coulé hors du récipient
Merci à About my Bidon qui m’a donné envie d’écrire ce billet (oui oui, je mets beaucoup de temps)
Et merci à A Tires d’Ailes (Lactissima) d’être une si bonne source de conseils.
Evidemment, si vous avez des questions, je me ferais un plaisir d’y répondre (je parle uniquement de MON expérience, pas de ce qu’il faut faire pour vous).